dimanche 20 novembre 2011

Abbey Road : "du rapport entre obésité et crise d'angoisse chez le félidé"

J’informais Rodolphe de la nouvelle et nous fîmes youhou. Dans le mail, les mecs du magazine nous informaient qu’il fallait fournir un court texte de présentation et prendre une photo avec un animal. Un animal ?! Mais dans quel cerveau malade cette idée avait-elle germée ? Bon on n’avait pas vraiment le choix donc on commença à récurer nos méninges pour y découvrir un semblant d’idée. Tout à coup Rodolphe crût reconnaître l’une d’entre elles :
-On a qu’à faire une imitation de la photo d’Abbey Road avec un animal.
-Ah ouais, pas con. Quoi comme animal ?
On réfléchit un moment et une nouvelle fois, Rodolphe fut force de proposition.
-Je sais ! Tu vois le chat de Ben ? Peut-être qu’il nous le prêterait.
Ben c’était le surnom d’un ami qui s’appelait Thomas. Allez savoir pourquoi. Non je n’avais jamais vu son chat.
-Sérieux ? Mais c’est un truc de malade ! Il est énorme son chat ! Je veux dire littéralement énorme ! Avec un chat comme ça, on gagnerait même si notre chanson était pourrie.
On appela Ben sans lui dire de quoi il retournait, juste pour savoir si on pouvait passer chez lui. Il y consentit.
-Pas moyen les gars », nous dit-il lorsque nous lui exposâmes notre requête. Nous étions vachement déçus.
-Sérieux ? Pourquoi ? Franchement c’est un chat de compète ! » m’exclamai-je en jetant un regard plein d’envie vers l’animal qui ressemblait à un gros ballon plein de poils.
-C’est pas pour faire chier. C’est juste qu’il supporte pas de sortir. Ca lui donne des crises d’angoisse.
-Tu te fous de notre gueule ?
-Bah non, regarde.
Il ouvrit la porte et immédiatement, le chat s’en écarta en deux deux, l’air visiblement affolé. Une fois la porte refermée, l’animal resta prostré un long moment dans le coin où il s’était réfugié, tremblotant.
-Ah ouais, quand même », fis-je, songeur. « Mais qu’est-ce qui l’a mis dans cet état ? »
-Bah, j’en sais trop rien. C’est surtout les autres chats qui lui font peur j’ai l’impression.
On se gratta mentalement le menton.
-Bon ok, on oublie » fit Rodolphe. Puis après un moment de réflexion supplémentaire. « Il pèse combien ton chat ?
-J’en sais rien, il m’a pas dit…
-Sans déconner tu t’es jamais demandé ?
-Bah si, mais bon, il a beau être gros, j’arrive pas à le faire tenir tranquille sur la balance.
On se regarda avec Rodolphe en se demandant s’il déconnait, mais visiblement non.
-Putain mais Ben, t’es con ou quoi ? T’as qu’à te peser avec !

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