lundi 26 mars 2012

Last Days!

Salut à tous!
Juste un petit message pour vous prévenir que vous n'avez plus que quelques jours (jusqu'au 30 mars en fait) pour préacheter le nouvel EP de Folks et toutes sortes de bien à forte teneur en culture. Rendez vous dans les délais les plus brefs!
François.

lundi 13 février 2012

Sherlock Heaulme : Mi privé, mi tueur en série

Bon. Il s'est passé plein de trucs depuis quelques semaines. Ok il s'est passé un seul truc en réalité(mes débuts sur les ondes hertziennes) et j'ai pas mal brodé autour. Cela ne doit cependant pas nous faire perdre le fil de la merveilleuse saga entamée il y a quelques mois. Pour vous remettre à la page, vous pouvez relire le dernier épisode pré-taratata ici
Pour ceux qui auraient la flemme, souvenez-vous, Folks s'apprête à enregistrer son premier EP chez Jean-Paul, fan de Bernard Lavilliers et heureux possesseur de la guitare de Richard Gotainer. Laissez-vous emporter...


Vu le ton sur lequel cette mise au point était formulée, Adrien comprit qu’il était en train de s’aventurer en territoire ennemi. Aussi se fendit-il d’un « belle chanson en tout cas » qui sembla rasséréner notre hôte.
Bon, pour résumer, Jean-Paul n’était pas fan de la scène de Seattle et aimait la musique qui fait rire avec de véritables morceaux de jeux de mots à l’intérieur. Ca allait être une véritable gageure de bosser avec lui.
-Bon écoutons ce qu’on a là », dit-il en insérant le cd des Pixies dans son lecteur. Dès les premières mesures de batterie, il fit la grimace et baissa le volume. Quand la basse entra, son visage laissa transparaître la perplexité, puis lorsque la guitare de Joey Santiago fit son apparition, on comprit que la greffe du rock indé bostonien allait avoir du mal à prendre sur un terreau labouré par quarante ans d’écoute de variété française.
-Vous voulez un son comme ça ? » demanda-t-il dubitatif.
-Ah bah ça serait génial, ouais.
-Mais…c’est pas…
-C’est pas quoi ?
-C’est pas propre !
Véridique. « C’est pas propre ». On était tombé sur le Canard WC de la production. Bon au moins, Jean-Paul était de bonne volonté et nous fit savoir que, même s’il ne comprenait pas réellement nos motivations, il ferait ce qu’il pouvait pour nous permettre d’atteindre un résultat proche de nos attentes.
Le disque de Swell était en train de le plonger dans un état cataplectique lorsqu’on entendit la sonnette résonner dans l’entrée. Comme un chien s’ébrouant au sortir de l’eau, Jean-Paul secoua la tête.
-Ca doit être Francis », dit-il avec un peu d’espoir dans la voix, comme si le vent de la normalité allait enfin souffler dans le studio. Jean-Paul s’esquiva de la pièce et revint quelques instants plus tard en compagnie d’un quinquagénaire tout blanc qui portait un jean délavé et un haut de jogging Le coq sportif.
-M’sieur, dames », fit-il avec jovialité en nous voyant.
-Francis est venu pour m’aider à placer les micros autour de la batterie. On a bossé ensemble sur « on the road ».
Là, je commençai à être sceptique : fallait être deux pour ça ? Jean-Paul dût s’apercevoir de mon étonnement car il se sentit obligé de se justifier : il s’était flingué le dos quelques jours auparavant en jouant au badminton et il avait du mal à se baisser. D’où Francis. Je ne sais pas si les gens finissent par ressembler à leur nom comme ils en viennent à ressembler à leur chien au début des 101 dalmatiens, mais ce qui est sûr, ce que, selon moi, Francis avait vraiment une tête de Francis. Et à bien le regarder je finis par me dire qu’on pouvait même être plus spécifique, sans savoir vraiment ce que je voulais dire par là. Puis ça me tomba sur le coin de la gueule sans prévenir : ce mec ressemblait comme deux gouttes d’eau à Francis Heaulme ! C’était assez flippant : les joues creuses, les lunettes, l’aspect grisâtre de la peau…Francis choisit le moment où ces similarités me sautèrent au visage pour m’adresser un sourire où manquaient plusieurs dents. Un frisson me parcourut l’échine.
-Bon on va installer la batterie. Tu viens Francis ?
-Putain vous avez remarqué ? », fis-je aux autres une fois que les deux furent hors de portée de voix.
-Carrément » fit Baptiste. « C’est flippant.
-Qu’est-ce qu’est flippant ? » demanda Rodolphe. Visiblement, ni lui ni Adrien n’avait remarqué quoi que ce soit.
-Bah le jogging quoi ! Le coq sportif ! Sérieux !

Taratata: la vidéo

Alors? Ce polo? Vous en dites quoi?
Au cas où vous auriez raté l'événement, ça se passe ici:

jeudi 9 février 2012

Folks en interview: ego trippin'

Bientôt, promis, la suite de mes aventures extra-scolaires.
En attendant,admirez à quel point je prends bien la lumière dans cette interview réalisée par le site aietvblog. Et n'oubliez pas Taratata demain soir/nuit (l'émission commencera à 00h42 pétante et je passe en avant dernier si vous avez bien tout suivi).

vendredi 3 février 2012

Taratata dernière : "Ok Obiwan"

Je n’étais pas attendu sur le plateau avant 22h. Je retournai donc à ma loge, tentai de lire quelques pages de « Guerre et paix » (bon ok, du « Fléau » de Stephen King) et n’y parvenant pas, j’allumai la télé qui diffusait les images du plateau. L’émission commença. Effectivement, après les Cranberries, il y eut Mama’s Mule, et ils assurèrent autant qu’en répète. On m’avait expliqué que l’émission était enregistrée dans les conditions du live : s’agissait pas de se planter, sinon la belle machine hoquetait, s’arrêtait et pour la faire repartir, c’était toute une organisation. J’avais demandé si ça produisait souvent. « Rarement », m’avait répondu le technicien en me jetant un regard soupçonneux, comme si je lui avais fait part de mon intention de faire basculer l’émission dans le chaos. C’est moche, mais en regardant la télé, je priai pour qu’un batteur oublie de démarrer ou qu’un chanteur se trompe dans les paroles. Ça aurait créé un précédent et je me serais senti moins seul si moi aussi je me plantais. Mais non, le suprême barbu en avait voulu autrement.
Avant de partir rejoindre le plateau, une drôle d’idée me prit, celle de me moucher. Je m’exécutai, puis me dirigeai vers la glace pour checker une dernière fois que j’étais au top niveau charisme. C’est là que je remarquai que mon nez était tout blanc par rapport au reste de mon visage : j’avais enlevé tout le fond de teint en me mouchant !
« Non, non, non » murmurai-je en boucle comme si on venait de m’annoncer que mes parents, bah ce n’était pas vraiment mes parents. Je ressortis le mouchoir de ma poche : effectivement, il y avait plein de poudre beigeasse dessus. Avec délicatesse, je me retamponnai le nez puis me regardai dans la glace : j’avais toujours le teint de Julio Iglesias qui aurait passé huit heures sur la plage en plein cagnard avec un cache-nez mais il me semblait que c’était moins flagrant. Je regardai ma montre : 22h05. Bon, de toute manière, je n’avais plus le temps de réfléchir, il fallait que j’y aille.
Quand j’entrai dans le hall du bâtiment principal, ça grouillait de monde. Des gars des labels, des attachés de presse, plein de gens qui parlaient assez fort. Je retrouvai Christine qui me dit qu’on avait encore une bonne demi-heure avant de se rendre dans les coulisses. Ne sachant pas trop où me mettre, je me contentai de rester debout, à regarder le grand écran qui diffusait l’émission. Le chanteur Oldelaf commença à chanter et vu que son morceau était plutôt drôle, je me mis à rigoler. C’est alors que deux mecs surgirent, montèrent d’autorité le son et se placèrent entre moi et l’écran, l’air de dire « Toi, nous nions ton existence ». J’entendis quelqu’un murmurer à côté de moi « C’est leur artiste » comme si 1) Oldelaf était une SARL et qu’ils en possédaient des parts 2) Cela justifiait un comportement nous rappelant que l’homme descend parfois directement du porc. Sentant monter dangereusement l’envie de buter du Directeur Artistique, j’allais poser une fesse sur un canapé et comptait mes dents avec ma langue en tentant de me calmer.
- On va y aller », fit Flavien, chargé des découvertes chez Taratata, quelques minutes après.
On repassa devant les loges puis on poussa la porte qui menait au studio. Le plateau brillait au milieu des ténèbres obscures et noires. Arrivé au pied de l’escalier, Flavien m’indiqua la route à suivre et on alla se mettre non loin des escaliers péruviens, derrière les spectateurs.
- Y a le duo Chris Isaak et Emilie Simon, ensuite, petite interview et après c’est à toi.
- Ok.
- T’iras t’installer pendant l’interview.
- Ok. » J’étais décidément en verve.
On regarda le duo sur une télé qui était installée là. J’avoue que je n’ai pas vraiment profité de Blue Hotel, trop occupé à respirer par petits coups secs pour me calmer, sous grosse influence Jacques Mayol.
- C’est à toi.
Effectivement, l’interview avait commencé. Bon, je monte les escaliers et je m’installe sur mon tabouret de batterie. Le technicien à l’oreille surdimensionnée m’apporte ma guitare accordée et j’attends. L’interview se termine, clap clap clap. Puis Nagui me présente. Là j’ai un vieux flashback : je vois la dame du matin qui, tel le fantôme d’Obiwan Kenobi s’adressant à Luke Skywalker, me dit « Quand Nagui t’a annoncé et que les gens commencent à applaudir, tu pars direct : tu n’attends surtout pas ».
- Ok Obiwan » murmurai-je et je me tins aux aguets. La paire de paume d’un spectateur surmotivé n’avait même pas fini de résonner que je dégainai la première note. C’est alors que l’incroyable arriva.

Pour connaître la suite, branchez-vous (on se branche sur une télé ? je ne sais), vendredi 10 février (pas celui-là mais l’autre) sur France 2 à 23h30 (je passe en avant dernier avant les Ting Tings).

mercredi 1 février 2012

Taratata 7 : "Blagues Panthers!"

Pour ce qui est de l’après-midi, il faut reconnaître qu’elle est passée assez vite. Je ne sais pas pour vous, mais moi, la digestion, ça me casse en deux. Aussi abandonnai-je Christine pour regagner ma loge où j’avais déjà mis en place un partenariat gagnant-gagnant avec le canapé et le fauteuil et je m’abandonnais aux bras potelés de Morphée.
Lorsque j’ouvris les yeux, il faisait noir. Bon, ok, je n’en savais rien vu qu’il n’y avait pas de fenêtre dans la pièce. Mais, je le sentais comme la musaraigne sent la présence de l’aigle affamé. Je regardai ma montre : 18h ! J’avais dormi quatre heures ! Holy mother of god ! En plus, j’avais promis au technicien en charge des instruments de lui apporter ma guitare à 17h (« faut qu’elle s’habitue au plateau » m’avait-il dit en regardant l’instrument avec un sourire légèrement inquiétant) ! Je me saisis d’Excalibur et claquai la porte non sans l’avoir ouverte au préalable.
Retour sur le plateau, repérage du technicien, plates excuses puis recherche de Christine. Cette dernière était assise dans les gradins aux abords du plateau. Un jeune homme roux était en train de faire sa balance.
- C’est Ed Sheeran.
- Il est vachement roux », fis-je avec l’intime conviction de faire avancer le débat. Je me dis aussi « Cool, un autre mec juste avec une guitare ». Bon, au bout de deux minutes je déchantai : le rouquin avait un sampler et à la fin du morceau on aurait dit qu’il y avait autant de monde sur scène que dans un concert des chœurs de l’Armée rouge.
- Faut que tu te fasses maquiller », me dit Christine alors qu’on regardait l’Ed ranger ses affaires.
- Ah bon ?
- Et oui. Sinon tu vas avoir la peau qui brille.
Christine essayait-elle de me dire avec tact que j’étais déréglé au niveau de la production de sébum ? J’en étais là de mes réflexions quand elle se leva et me fit signe de la suivre. On remonta à la surface (au rez-de-chaussée quoi) et on se dirigea vers la salle où se trouvait la maquilleuse qui discutait avec deux personnes d’obédience masculine. Je n’en crus d’abord pas mes oreilles, mais il me fallut bien vite me rendre à l’évidence : les enceintes d’un ordinateur portable posé sur une table déversaient « Simple & Funky » d’Alliance Ethnik. Etais-je tombé dans un vortex qui m’avait ramené tel Marty McFly deux décennies en arrière ? Ça plus le fait de me faire appliquer sur le visage diverses poudres et onguents… un certain sentiment d’irréalité me gagnait. J’avais fermé les yeux pendant l’opération. J’avais un peu peur de ressembler à Kimera en les ouvrant mais non, on aurait dit juste moi, en mieux.
La suite du programme, c’était le dîner. Sûr qu’avec mes quatre heures de sommeil, j’avais l’impression d’être passé sans transition d’un repas à l’autre, mais l’heure c’était l’heure. Pour le coup, pas de Chris Isaak, mais on tomba sur les Mama’s Mule. Il y avait deux places libres à leur table et nous nous en emparâmes avec autant d’avidité qu’en éprouve l’orque se jetant sur la grasse otarie. Je me retrouvais à côté du batteur, Jessy. Il m’expliqua qu’il faisait partie d’un groupuscule appelé les « blague panthers » dont l’idée force (et pour tout dire la seule) était la suivante :
- Lorsqu’une blague te passe par la tête t’es obligé de la raconter.
J’avouais que je ne voyais pas trop ce que ça avait de difficile.
- Ça c’est parce que tu ne t’es jamais retrouvé à répondre à un employeur lors d’un entretien d’embauche que ton principal défaut c’est la fourberie.
- La fourberie ?
- Ouais, je sais pas pourquoi, sur le moment ça m’a semblé marrant. Le pire c’est que, pour être un vrai « blague panther », tu dois lever le poing après avoir dit ta vanne. Bah je peux te dire que tu te tiens debout, le poing en l’air dans le local cuisine d’une entreprise où tu postules, tu te sens un peu seul.
- Arrête de dire des conneries, lui dit Léonard en souriant.
- Je peux pas, ça m’est passé par la tête, j’étais obligé ». Sur ce, il leva le poing et s’exclama « Blague panthers ! ».
Bref nous rîmes et j’oubliai pour un moment que dans quelques heures je me retrouverai face à deux cent cinquante personnes bien réelles à gémir que j’aurais dû mourir à 27 ans. A la fin du repas, les Mama’s Mule allèrent se faire maquiller avant de partir sur le plateau se préparer pour leur passage, calé à 21h15. Je serrai la main de chacun des membres et quand j’arrivai à Jessy, ce dernier me dit :
- Bon bah salut.
J’étais chaud comme un gardon aussi n’hésitai-je pas deux secondes avant de lui répondre « Poil au cul ! »
Comme il me regardait l’air interloqué, je levai piteusement le poing et en guise de justification murmurait « Blague Panthers ».
- Mec », finit-il par dire « Y a des choses avec lesquelles on rigole et d’autres pas. Franchement, s’en prendre au physique et à ma pilosité, je trouve ça très, très moyen.
- Mais non, c’est pas ce que je voulais…», commençai-je.
- Blague Panthers !

mardi 31 janvier 2012

Taratata 6: "Ouais j'ai rencontré Chris au catering"

Bon finalement, toutes les découvertes furent passées et Mika nous demanda ce qu’on souhaitait faire : regarder les autres artistes ou retourner dans notre loge.
-En fait, nous on va rentrer chez nous », dit Léo. « On reviendra en fin d’après-midi si c’est possible.
Je me tournai vers lui, extrêmement peiné : il ne restait pas toute la journée ? Moi qui m’imaginais déjà qu’on allait passer notre après-midi à rire, à pleurer et à chanter « Wicked Game » en chœur.
-Vous faites quoi vous ? », nous demanda-t-il à Christine et à moi.
-Bah moi faut que je m’entraîne un peu donc je vais retourner dans les loges.
-Moi, je vais regarder les répètes», fit Christine .
-Bon bah nous on reviendra vers 18h je pense. A plus ! » Et déjà, il n’était plus qu’un point à l’horizon.
En totale cohérence avec nous-mêmes, Christine resta sur le plateau pour voir la suite des répétitions tandis que je suivais Mika jusqu’aux loges.
Comme je ne voulais pas déranger le groupe qui occupait la pièce d’à côté, je demandai si je pouvais jouer ailleurs et on m’indiqua une grande salle presque entièrement vide, occupée uniquement par deux grands canapés noirs. Je m’escrimai un bon moment sur ma chanson, ne parvenant toujours pas à la jouer à la perfection. Aussi, en désespoir de cause, posai-je ma guitare et m’allongeai-je sur l’un des canapés. Mais cette fourniture de salon était trop courte et mes jambes dépassaient, l’accoudoir me sciant les mollets. Qui plus est, il y avait un bâtiment en vis-à-vis et un mec fumait sa clope en me regardant, ce qui me déconcentrait un peu. Je retournai donc dans ma loge et me réussissait, à m’endormir dans le fauteuil en osier. Je rêvai de publics enthousiastes, de prestations brillantes et d’interviews durant lesquelles je me montrais extrêmement spirituel.
C’est un léger tapotis sur la porte qui me réveilla.
- C’est ouvert », fis-je, la voix pâteuse. Christine passa la tête par la porte et me demanda si j’étais réveillé.
- Ouais, ouais, carrément. » fis-je « Je répétais. »
Elle jeta un regard qui en disait long sur la guitare qui était rangée dans son étui.
- La voix. Je m’entraînais la voix », tentai-je piteusement de me justifier. Gentiment, ma manageuse changea de sujet de conversation.
- Le catering est ouvert.
- Le quoi ?
- Le catering. » Christine attendit un moment que deux neurones veuillent bien se connecter dans mon cerveau, mais voyant que ça tardait à venir, réduisit l’information à sa plus simple expression. « Le déjeuner. On peut manger. »
- Ah ! la bouffe ! » dis-je pour montrer que, ce coup là, j’avais bien saisi.
- Voilà, la bouffe.
Cinq minutes plus tard, on arrivait dans le réfectoire. Et force était de constater qu’il y avait de quoi faire. Malheureusement, stress et gastronomie ne font apparemment pas bon ménage : aussi me contentai-je de placer dans mon assiette quelques crudités et un peu de riz cantonais que je picorais ensuite comme une adolescente en plein chagrin d’amour.
- C’est pas Chris Isaak ?
Christine me tira de la torpeur dans laquelle j’étais plongé.
- Où ça ! Où ça ! », fis-je comme un chasseur auquel on vient de signifier la présence dans les environs d’un couple de grives à calotte rousse.
- Ce n’est pas lui, là ?
Au début je ne parvenais pas à faire coller le concept de Chris Isaak avec cette personne qui portait un jean, des baskets et un sweat à capuche. Mais bon, la coupe de cheveux et le bronzage californien ne laissaient guère de place au doute. On ne fit qu’entrapercevoir son visage vu qu’il s’installa dos à nous.
- Il a pas vieilli », fis-je.
- Oui, en même temps, on ne voit que sa nuque », fit remarquer Christine.
- Bah je trouve qu’il a pas vieilli de la nuque.