mercredi 25 janvier 2012

Taratata 3 : MA loge

Une sueur froide coula le long de mon polo. Je me dis alors, « calme-toi, tu n’en as pas de rechange ». J’ajoutai également, toujours pour moi-même : « Ne t’inquiète pas, tout le monde va être gentil avec toi. ». C’est à ce moment que je pris conscience du regard du videur. J’eus l’impression d’être une blatte, aussi déguerpis-je avec mon bracelet qui pendouillait dangereusement le long de mon bras moite.
On était plus ou moins en train de se demander quelle allait être la suite des événements quand une jeune fille portant un pull rose pétant et un blouson encore plus rose que son pull nous demanda si nous étions Folks. « Folks, c’est moi » fis-je, rétablissant la vérité historique dans un sursaut d’orgueil complètement déplacé. La fille en rose opina du chef et raya un nom sur une liste.
« Y a déjà des membres des autres groupes qui sont là. Je vais vous montrer vos loges ».
Plusieurs informations dans cette phrase. Tout d’abord il y avait plusieurs groupes amateurs comme moi (à supposer que je constitue un groupe à moi tout seul, point qui reste à éclaircir), ce qui était plutôt une bonne nouvelle vu que j’allais pouvoir faire connaissance avec d’autres musiciens. Mais j’avoue que les premiers mots qui s’imprimèrent en lettres de feu dans mon cerveau furent « Vos loges ». « NOS » loges putain ! Pas « VOTRE » loge à vous tous les pouilleux. Non ! Une loge pour chaque groupe !
On sortit du bâtiment principal sous un fourbe crachin et j’observais à la volée mes congénères. L’un d’entre eux avait les cheveux dressés à la verticale sur la tête, défiant les lois les plus élémentaires de la physique moderne. Sinon, ils avaient tous l’air plus ou moins normaux, pas forcément plus sapés que moi, ce qui me rassurait car j’avais peur de faire plouc dans mon jean trop neuf et mon polo dont les manches courtes étaient tellement serrées qu’elles réduisaient au strict minimum la circulation sanguine à partir du coude. On pénétra dans un bâtiment surveillé par deux grands et larges vigiles.
- On dirait une piscine », remarqua un musicien. Il n’avait pas tort, c’était tout carrelé de blanc et ça sentait l’eau de javel. Après avoir erré comme Thésée dans le dédale des couloirs avec Mika (la fille en rose) en guise de guide, on arriva devant nos loges. Là, le ravissement se poursuivit. Vous vous imaginiez que la production avait simplement punaisé sur la porte de ma loge une feuille A4 avec Folks imprimé dessus en typo Georgia ? Et bien vous avez raison, c’est exactement ce qu’elle avait fait mais, loin de se contenter de cela, elle avait plastifié la feuille ! Je ne sais pas pourquoi, mais plus que tout, cette plastification semblait légitimer ma place en général dans l’univers et en particulier dans le monde de la musique.
Mika ouvrit chacune des loges, la mienne en dernier. Bon je ne vais pas m’extasier pendant 107 ans mais force est de constater qu’ils avaient quand même mis à notre entière disposition une corbeille de fruits exotiques (bananes, mandarines…) et une boîte de biscuits variés. Il y avait aussi un grand écran plat accroché au mur. Pas de télécommande, mais l’attention était tout de même délicate.
- On se donne cinq minutes pour déposer les affaires et on va sur le plateau », nous informa Mika. Je m’assis sur le petit canap en simili rotin et Christine prit place dans le fauteuil en imitation osier.
- C’est super non ?
- Carrément », répondis-je. Et je le pensais. Il y avait même une coiffeuse avec des ampoules blanches entourant une glace, comme dans les films. Je n’allais sûrement pas m’en servir mais quand même, ça en jetait.
Les autres je ne sais pas, mais moi je n’ai pas besoin de cinq minutes pour poser un sac. Du coup, avec Christine, on erra un peu dans le couloir histoire de voir le nom des autres groupes. Il y en avait visiblement quatre, us included. Je regardai les noms : Mat hilde, Lolle et…mais non…dites moi que…mais enfin….what are the odds, man !!!!!!!! Mama’s Mule !!!
Bon là faut que je digresse un peu. Peut-être que le nom de Mama’s Mule ne vous dit rien (si c’est le cas c’est extrêmement mal) mais c’est un groupe qui réunit un rappeur et un multi-instrumentiste de talent, j’ai nommé Léonard. Or il se trouve que je joue dans une autre formation, Mayerling, dont le-dit Léo assurait précédemment les claviers.
- C’est pas vrai », fis-je, partagé entre la joie et la stupéfaction devant cet étrange coup de mère fortune. « Qu’est-ce qu’il fout là ? » J’ajoutai à l’attention de Christine qui se demandait les raisons du pourquoi « C’est le groupe de Léonard ! De Mayerling ! »
Du coup, je tapotai sur leur porte et quinze secondes après, cette dernière s’ouvrait, dévoilant un visage familier.
- François ? Mais qu’est-ce que tu fous là ? » fit Léo. Je lui expliquai la raison de ma présence : j’avais été sélectionné pour jouer une chanson dans les découvertes. Il me dit que lui aussi et on s’exclama en cœur que c’était quand même fou cette histoire. C’était un rien cool, on allait se marrer.

3 commentaires:

  1. dieu que c'est mal 2crit ... Arretez jeune homme franchement ... on a l'impression d'avoir à faire à la copie d'un gamin de 11 ans

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    1. C'est facile de se cacher derrière un commentaire mister anonyme, si tu manques cruellement d'humour arrête de lire et surtout de laisser des commentaires juste pour blesser gratuitement les gens. Moi personnellement j'adore ce blog, je ri à chaque lecture et j’attends toujours avec impatience le prochain post !

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  2. Diantre qu'il est courageux de ne point signer ses commentaires... Merci du conseil l'ancien mais vous me donnez envie de poursuivre...

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